Bac sur la Creuse

France > Nouvelle-Aquitaine > Vienne > La Roche-Posay

Le bac de La Roche-Posay permettait de traverser la Creuse et de rejoindre les villes situées sur sa rive droite. En fonction des saisons, l'embarquement pouvait se faire à plusieurs endroits : l'hiver, il se faisait au port de la ville, au bout de l'actuelle rue de la Cale, à quelques dizaines de mètres en aval du bourg. L'été, alors que le niveau de l'eau était plus bas, il se faisait légèrement plus en aval, dans le prolongement de l'actuelle rue des Tanneries.

Le passage est signalé dans les sources dès l'année 1399. Les seigneurs de La Roche-Posay l'avaient affermé pour 60 livres par an à un passeur, en charge de faire traverser hommes, bêtes et marchandises en échange d'une taxe.

Avec la destruction du pont au cours d'une crue au 18e siècle, le bac devient alors le seul moyen de traverser la Creuse à La Roche-Posay. Pourtant, en 1773, il est signalé dans un état de dégradation important. Trois ans plus tard, le passeur avait quatre embarcations à sa disposition : un grand bac pour les charrettes, un bac de taille moyenne et deux plus petits utilisés pour la pêche. Malgré la Révolution française et l'abolition des privilèges, le droit de bac est maintenu par la nouvelle commune de La Roche-Posay. Le 5 août 1804 (17 thermidor An 12), le tarif à payer pour le bac est établi par un décret impérial.

Au début du 19e siècle, la commune fait construire deux cales d'abordage (une sur chaque rive de la Creuse) pour améliorer le service du bac.

Le bac comporte alors, d'après le plan des travaux à réaliser, accompagnant le devis détaillé (2291,40 francs) et le métré, dressé par l'ingénieur en chef des Ponts-et-Chaussées Olivier Duvaucelle le 16 mars 1818 :

- un port d'hiver où les cales seront aménagées ;

- sur la rive droite de la Creuse, port aux bois à Preuilly ;

- sur la rive gauche de la Creuse, maison et écurie du pontonnier, poteau pour les grandes eaux ;

- port d'été sur la rive gauche avec pavillon du pontonnier.

Les travaux sont réalisés par l'entrepreneur Hubert Thébault, résidant à Preuilly. Le 10 octobre 1818, une violente crue fit des dégâts importants alors que les travaux avaient déjà commencé. L'entrepreneur Thébault fut donc indemnisé à hauteur de 101,36 francs. Les travaux sont terminés en 1820 et le « port d'été », rue des Tanneries, est abandonné. En 1827, le bac est affermé pour un prix annuel de 1030 francs, l'ingénieur note le projet de pont (Archives départementales de la Vienne, 1 S 95). En 1835, avec la construction du pont suspendu au bourg, la traversée de la rivière sera grandement facilitée mais restera tout de même payante.

Au 19e siècle, un second bac existait dans la commune, sur la Gartempe, au hameau du Breuil, plus un bac qui a fonctionné de manière très intermittente, également sur la Gartempe, et peu documenté, à Posay.

Périodes

Principale : 1er quart 19e siècle (daté par source)

Dates

1820, daté par source

Auteurs Auteur : Thébault Hubert

Résidant à Preuilly-sur-Claise (Indre-et-Loire).

, entrepreneur (attribution par source)
Auteur : Duvaucelle Olivier

Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées de la Vienne. Activité attestée en 1814 (plan de la route royale de Poitiers à Avallon).

, ingénieur des Ponts et Chaussées (attribution par source)

La cale de La Roche-Posay fait 49 mètres de longueur et jusqu'à huit mètres de largeur. Les pavés étaient posés sur une chape de sable de 25 centimètres de large. Aujourd'hui, la cale est entièrement recouverte de ciment.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

Toits
Escaliers

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Vienne , La Roche-Posay , rue de la Cale

Milieu d'implantation: en ville

Lieu-dit/quartier: le Bourg

Cadastre: 2017 AM 578 (près de) (En tant que voie de communication, la cale n'est pas située sur une parcelle cadastrale identifiée. ), 1833 B3 1090 et domaine public

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Indre-et-Loire , Yzeures-sur-Creuse

Milieu d'implantation: isolé

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